Avec ELO, Citroën ne signe pas seulement un concept-car : la marque formalise une idée qui pourrait bouleverser la mobilité électrique urbaine. Dans un monde où une voiture reste immobile 95 % du temps, ELO imagine ce que pourrait devenir l’automobile quand elle ne roule pas : un espace de travail, de détente ou de loisirs. Une “tiny house” électrique de 4,10 m, pensée non plus comme un objet de déplacement, mais comme une extension du quotidien.

Une statistique hante l’industrie automobile depuis plus d’une décennie : une voiture passe en moyenne 95 % de son temps stationnée. Jusqu’ici, ce chiffre servait à argumenter en faveur du partage, de l’autopartage ou de la réduction du parc automobile. Citroën propose une autre lecture : et si ce temps inutilisé devenait utile ? Avec ELO, la marque française transforme cette contrainte en opportunité. L’immobilité ne devient plus une perte, mais un usage. Et c’est ici que le concept se distingue réellement dans le paysage automobile actuel : là où d’autres constructeurs ajoutent des fonctions à la conduite, Citroën ajoute des valeurs d’usage hors conduite. Une bascule stratégique, qui répond à la fragmentation des journées modernes. Trajets, télétravail nomade, loisirs éclairs, moments de repos improvisés… ELO n’est donc pas seulement un véhicule. C’est un écosystème conçu pour remplir une fonction unique : donner du sens au temps stationné. Une réflexion rare, presque en rupture avec les habitudes du secteur.
Le premier pilier de cette approche réside dans l’architecture 100 % électrique. Compacte, pourtant volumique, elle libère l’habitacle de toutes les contraintes mécaniques traditionnelles. Citroën a ainsi pu installer une configuration inédite : six places possibles, un siège conducteur central pivotant à 360°, un plancher parfaitement plat et des rangements exploitant chaque centimètre. Cette optimisation n’est pas un simple exercice de design. Elle permet de transformer l’espace pour répondre à trois enjeux : REST, PLAY, WORK. Le conducteur est un occupant parmi d’autres. La voiture n’est plus un habitacle, mais une petite pièce en plus, nomade et modulable. Le plus frappant, c’est la manière dont cette habitabilité devient une valeur d’usage à l’arrêt. Les sièges arrière se retirent pour devenir des fauteuils extérieurs. Les assises se replient, les positions se transforment, les rangements se convertissent.
REST : Un cocon lumineux et chambre d’appoint
Dans sa configuration “REST”, ELO assume pleinement son ambition de tiny house sur roues. Les deux matelas conçus par Decathlon se gonflent en quelques secondes grâce au compresseur intégré. L’intérieur se transforme alors en chambre double, lumineuse, feutrée, avec un toit ouvrant panoramique qui fait office de fenêtre sur ciel. Les designers ont même pensé l’ambiance : les feux arrière deviennent des lampes de chevet, une fixation inspirée des accessoires de paddle accueille un mini vidéoprojecteur, et un écran rétractable transforme la voiture en mini salle de cinéma. Dans une ère où la micro-aventure et les échappées impromptues se démocratisent, Citroën met en scène une voiture qui ne se contente pas de stationner mais qui “héberge”.
PLAY : Un camp de base nomade
Avec son mode “PLAY”, il devient un véritable camp de base pour activités outdoor. Citroën et Decathlon ont co-conçu une série d’astuces fondées sur un principe : tout doit avoir un usage à l’arrêt. Les trois sièges arrière deviennent des chaises de pique-nique. Les portes intègrent des fixations pour tendre un auvent de chaque côté. Le seuil de coffre devient une assise pour changer de chaussures après une randonnée. Un compresseur intégré permet de gonfler paddles, pneus de vélo ou bouées. La technologie V2L transforme la voiture en batterie externe, capable d’alimenter un barbecue électrique ou une enceinte. ELO se comporte alors comme une base d’expéditions, une plateforme pour bouger, s’échapper, improviser. Cette approche est cohérente avec l’évolution sociétale de la mobilité : l’objet automobile ne doit plus seulement transporter des corps, mais permettre des expériences. ELO en est la démonstration assumée.
WORK : le télétravail poussé à son potentiel nomade
En mode “WORK”, ELO révèle l’une des idées les plus puissantes du concept : faire de la voiture un véritable bureau mobile ergonomique. Le siège conducteur pivote à 360°, une tablette se déploie depuis le rang 2, l’instrumentation projetée s’adapte pour afficher une visio ou un calendrier de réunions, et des tablettes extractibles permettent de poser smartphone ou écouteurs. Ce n’est pas un “bureau d’appoint”, comme l’ont tenté quelques autres constructeurs. C’est un espace pensé pour travailler correctement, longtemps, confortablement, dans une logique d’optimisation de la vie nomade. À l’heure où le travail hybride explose, où cafés et tiers-lieux saturent, ELO pourrait devenir une solution tout ce qu’il y a de plus crédible pour les travailleurs en déplacement, les freelances, les étudiants ou les professionnels mobiles.

La fonction dicte la forme, la forme donne envie
Citroën revendique la fonction comme moteur du design. Pourtant, ELO ne se contente pas d’être rationnel. Sa silhouette joue la carte de l’émotion, de la joie, de la “bonne bouille” assumée. Le concept adopte une teinte orange vibrante qui reflète la lumière et change de nuances selon l’heure. Cette dimension n’est pas superficielle : elle participe à créer un rapport affectif à un objet qui n’est plus seulement un véhicule, mais un compagnon d’usage. Les surfaces vitrées gigantesques inondent l’habitacle de lumière. Les portes antagonistes offrent 1,92 m d’ouverture sans montant central. Le toit s’ouvre façon girafon pour dormir sous les étoiles. On ressent dans ELO un écho assumé aux monospaces des années 2000, mais transposé dans une philosophie électrique, compacte et responsable.
ELO assume une conception responsable : polypropylène expansé recyclé, feutres issus des chutes du concept Oli, réduction du nombre de pièces de carrosserie, matériaux résistants aux usages outdoor. Les pneus Goodyear Eagle Xplore, équipés de la technologie SightLine, affichent pression et usure en temps réel à l’aide d’une LED intégrée à la jante. Une cohérence rare entre design, usage, responsabilité et technologie. Citroën ne se contente donc pas d’annoncer un concept “responsable” : elle met en scène une cohérence matérielle complète, alignée avec la philosophie du projet.
ELO : un manifeste plus qu’un prototype
ELO ne préfigure pas un modèle de série imminent. Mais il raconte quelque chose d’essentiel : l’automobile ne peut plus être pensée seulement en mouvement. Elle doit redevenir un espace de vie. Un lieu. Un moment. Citroën formalise ici une approche que d’autres marques n’ont fait qu’effleurer : la voiture comme pièce supplémentaire du quotidien. Dans un monde où les usages se fragmentent, où le télétravail s’installe, où les loisirs se micro-segmentent et où la mobilité devient plus responsable et moins kilométrique, ELO offre une vision radicalement contemporaine : la voiture qui sert enfin lorsqu’elle ne roule pas. Et si c’était ça, la vraie révolution électrique ?

Source : Communiqué de presse Citroën – @Stellantis

















