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NewsPublié le 30/12/2025
5 min

L’électrification à la française s’impose en Europe

En 2025, les groupes Renault et Stellantis confirment que la transition énergétique de l’automobile européenne ne se joue pas uniquement à coups de paris technologiques radicaux. En France comme sur les principaux marchés européens, les véhicules électriques et hybrides des constructeurs français enregistrent des performances solides, portées par un mix multi-énergies assumé, des politiques publiques incitatives et une offre produit désormais mature. Un succès mesurable, documenté par les chiffres du CCFA, de l’ACEA et par les communications officielles des deux géants industriels.

Crédit photo : Renault 5 E-Tech – @Renault

Une dynamique en effervescence

Le marché automobile français en 2025 confirme une tendance lourde. L’électrification n’est plus marginale, elle structure désormais le cœur des ventes. Selon les données du Comité des Constructeurs Français d’Automobiles (CCFA), les véhicules particuliers 100 % électriques ont représenté 26 % des immatriculations en novembre, un niveau inédit. À eux seuls, les modèles électrifiés (électriques et hybrides confondus) frôlent désormais la moitié du marché national.

Dans ce contexte, Renault et Stellantis apparaissent comme les principaux bénéficiaires de cette bascule. La Renault 5 E-Tech s’est imposée comme un symbole de cette réussite, occupant la tête des ventes électriques grâce, notamment, au dispositif de leasing social qui a élargi l’accès au véhicule électrique à de nouveaux publics. Du côté de Stellantis, les marques Peugeot et Citroën dominent le segment des hybrides, aussi bien rechargeables que non rechargeables, confirmant l’attrait d’une transition progressive plutôt que brutale.

Les politiques publiques et le positionnement produit

La performance française ne peut être dissociée du contexte réglementaire et politique. Le leasing social, reconduit et élargi en 2025, a joué un rôle d’accélérateur, en particulier pour les citadines électriques produites en Europe. Renault, avec la 5 E-Tech, mais aussi Stellantis via la Citroën ë-C3, ont su proposer des modèles compatibles avec les critères de prix et d’usage imposés par l’État.

Cette réussite tient aussi à un choix stratégique clair : maintenir une offre multi-énergies cohérente. Alors que certains constructeurs ont fait le pari du tout électrique à court terme, les groupes français ont continué d’investir massivement dans l’hybride, répondant ainsi aux contraintes d’infrastructures et aux usages réels des automobilistes. Un pragmatisme qui se traduit directement dans les chiffres de ventes.

Renault Group : une croissance maîtrisée

Au niveau européen, Renault Group affiche en 2025 une trajectoire particulièrement lisible. Le groupe annonce, au troisième trimestre, un chiffre d’affaires en hausse de 3,8 % pour 1,7 million de véhicules vendus dans le monde. En France, 60 % des ventes sont désormais électrifiées, tandis qu’en Europe les véhicules 100 % électriques enregistrent une progression spectaculaire de 122 %, représentant 13,5 % du mix. Cette dynamique repose en grande partie sur le succès des citadines et des véhicules compacts. La Renault 5 E-Tech et le Scenic E-Tech se positionnent parmi les références absolues dans leur segment. Elles combinent sobriété énergétique, design identitaire et maîtrise des coûts. À cela s’ajoute l’arrivée de nouveaux modèles hybrides, comme le Symbioz, qui viennent consolider les volumes sur un marché encore très hétérogène en matière de besoins.

Renault ne cache pas ses ambitions de long terme. Le groupe maintient son objectif de neutralité carbone en Europe à l’horizon 2040, bien en amont des exigences réglementaires. Cette stratégie repose sur une électrification progressive mais massive de la gamme, couplée à une relocalisation partielle de la production et à une meilleure maîtrise de la chaîne de valeur, notamment autour des batteries et du recyclage. Dans un contexte de concurrence accrue, notamment asiatique, cette approche permet à Renault de consolider sa position de troisième constructeur européen en véhicules électrifiés, tout en limitant les risques industriels liés à une transition trop rapide vers le tout électrique.

Crédit photo : Citroën ë-C3 – @Stellantis

Stellantis : champion européen de l’hybride

De son côté, Stellantis revendique une performance tout aussi structurante, mais avec un positionnement différent. À fin août 2025, le groupe totalise 1,65 million d’immatriculations dans l’UE30, s’imposant comme le leader du segment hybride avec une part de marché de 18 %. Peugeot et Citroën tirent particulièrement leur épingle du jeu, notamment sur les marchés français et italien. Les modèles électriques ne sont pas en reste puisque la Peugeot e-208 et la Citroën ë-C3 figurent parmi les meilleures ventes de leur catégorie, cette dernière affichant une progression spectaculaire de 156 % en Europe, avec plus de 26 000 unités écoulées. Un succès qui témoigne de la pertinence d’une offre électrique abordable, pensée pour le cœur du marché.

Stellantis se distingue également sur le segment stratégique des véhicules utilitaires légers. En France, le groupe détient 43 % de part de marché sur les VUL électriques, une domination renforcée par la gamme Pro One. Des modèles comme l’e-Expert ou l’ë-Berlingo intègrent désormais des technologies de type V2G, permettant de réinjecter de l’électricité dans le réseau. Ce pas en avant technologique conforte Stellantis dans sa position de leader auprès des flottes professionnelles, un segment clé pour atteindre les objectifs européens de réduction des émissions de CO₂ tout en garantissant des volumes stables.

Crédit photo : @Youmatter

2035 en ligne de mire

À l’approche de 2035, Renault et Stellantis défendent une transition réaliste. Loin d’un discours idéologique, les deux groupes adaptent leur stratégie aux réalités économiques, sociales et industrielles du continent. En 2025, leurs performances montrent que l’électrification “à la française” peut conjuguer volumes, rentabilité et respect des normes environnementales. Une approche progressive, mais efficace, qui pourrait tout à fait servir de modèle dans une Europe encore en quête d’équilibre entre ambition climatique et acceptabilité du marché.

Sources : @Stellantis – @RenaultGroup – @CCFA – @ACEA

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