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ConseilsPublié le 18/07/2025
9 min

Achat, entretien et usage d’une voiture électrique, comment faire les bons choix ?

Dans un marché du véhicule électrique en plein essor, les nouveautés sont fréquentes, apportant avec elles leur lot d’innovations, autant en termes d’autonomie que de technologies embarquées ou de temps de recharge. Toutes ces fiches techniques peuvent parfois donner le tournis à ceux qui souhaitent embarquer dans l’aventure de la mobilité électrique.

Alors, pour y voir plus clair avant de passer à l’achat, il est important de se poser quelques questions afin de mieux comprendre le fonctionnement d’une voiture électrique et de cocher les bonnes cases en fonction de ses besoins et son budget. Puis, une fois qu’on a les clés, il existe tout un tas d’astuces et de conseils à suivre pour entretenir, utiliser et optimiser au mieux son véhicule.

Crédit : Juice World

Définir ses besoins 

Pour bien choisir sa voiture électrique, d’autant plus lorsqu’il s’agit du premier achat, il est important de déterminer l’usage que l’on compte en faire. Première étape, le futur propriétaire doit pouvoir estimer les distances de ses trajets quotidiens, si possible à l’échelle d’une semaine. Combien de kilomètres entre le domicile et le lieu de travail ? Combien de déplacements sont nécessaires pour se déplacer quotidiennement… On additionne tout cela, on fait une moyenne, on prend en compte la présence ou non de bornes de recharge sur nos différents points d’ancrage puis on évalue au mieux l’autonomie nécessaire à nos besoins.

Attention cependant à bien faire la différence entre l’autonomie annoncée par le constructeur, constatée par une procédure standardisée WLTP (Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures ou procédure d’essai mondiale harmonisée pour les véhicules légers) et l’autonomie réelle, généralement inférieure. L’écart est compris, la plupart du temps, entre 10 % et 30 %. 

Une fois ses besoins en autonomie définis, il est conseillé de prendre en compte la répartition des bornes de recharge autour de chez soi et des lieux que l’on fréquente le plus. De plus en plus de villes et d’aires d’autoroute voient fleurir des bornes publiques dont le tarif pour 100 kilomètres tourne autour de la dizaine d’euros. Une addition qui peut vite grimper en fonction de la localisation de la borne, de son fournisseur d’énergie, de sa carte d’abonnement ou de la vitesse de charge. Elles sont généralement placées à des endroits stratégiques (parkings, gares, centres commerciaux) et on en compte plus de 160 000 en France. Un chiffre en constante augmentation, mais pas assez selon le gouvernement qui souhaite, pour rappel, atteindre les 400 000 points de recharge d’ici 2030.

Ambitieux, surtout lorsqu’il reste des coins de France où les infrastructures manquent cruellement. C’est le cas notamment de la Corse, des DROM, de la Bourgogne-Franche-Comté et de la Bretagne. Reste alors l’installation d’une borne à domicile. Cette dernière propose bien souvent un prix au kilomètre plus bas que les bornes publiques et offre une certaine praticité à son propriétaire. Son installation coûte entre 500 € et 5 000 € en fonction de plusieurs paramètres, notamment la difficulté d’installation, la réalisation ou non de travaux et bien entendu du type de borne. Une facture allégée par des aides de l’État, notamment la prime Advenir jusqu’à 300 €, mais également par la possibilité d’obtenir un crédit d’impôt équivalent à 75 % du prix de l’installation. Intéressant donc, même pour ceux qui vivent en copropriété.

En effet, il suffit de signaler au Syndic son besoin d’installer une borne de recharge et ce dernier ne peut s’y opposer à moins de justifier de l’impossibilité de réaliser des travaux. Si le propriétaire est le seul à utiliser la borne, il devra financer l’installation, mais il est possible d’installer une ou plusieurs bornes à partager entre les usagers et ainsi diviser la note. Plusieurs solutions qui permettent donc d’affirmer qu’une voiture électrique est capable, grâce à une couverture en bornes de recharge de plus en plus large, d’encaisser l’immense majorité des trajets du quotidien rattrapant de plus en plus vite son retard face au thermique sur ce point. 

Ensuite, reste à savoir sur quelle classe de véhicule jeter son dévolu. D’abord concernant la capacité nécessaire à l’utilisation désirée, en répondant aux questions suivantes : combien de passagers comptez-vous transporter ? À quelle fréquence ? Quel volume le coffre doit-il proposer ? Cela peut paraître évident et s’applique également à l’achat d’un véhicule thermique, mais les acheteurs ont souvent tendance à sous-estimer ou à surestimer leur besoin d’espace au moment d’acheter une voiture. Le type de voiture électrique influe également sur l’autonomie. En effet, une citadine proposera généralement une moins grande autonomie qu’une berline qui, elle, roulera moins loin qu’un SUV.

En effet, une voiture plus grande, même si elle est plus lourde, est également une voiture dans laquelle on peut loger une plus grande batterie. La puissance proposée est également à prendre en compte dans ce calcul. De fait, pour le même modèle, l’autonomie annoncée peut varier de 10 % à 20 % en fonction du nombre de chevaux délivrés par chaque motorisation. Plus de chevaux consomment plus de foin (des watts en l’occurrence). 

Crédit : YRKA Pictured

Fixer un budget

Une fois ses besoins et son type de voiture définis, il reste à trouver le modèle idéal en fonction de son budget. Souvent, c’est là que le bât blesse pour les consommateurs puisque les voitures électriques ont la réputation d’être plus onéreuses à l’achat que leurs consœurs thermiques.

Une réputation qui n’est pas usurpée, puisque pour une citadine neuve il faut compter autour de 35 000 € en moyenne. Mais l’un des avantages de l’électrique, c’est bien entendu le bonus écologique. Depuis novembre 2024, il est compris entre 2 000 € et 4 000 € en fonction du revenu fiscal de référence de l’acheteur et ne s’applique qu’aux véhicules dont le prix est inférieur à 47 000 €.

Pour les professionnels, il correspond à 27 % du prix d’acquisition si ce dernier est inférieur à 47 000 € TTC et dans la limite de 2 000 €. Un montant qui peut être augmenté de 1 000 voire 2 000 euros en fonction du revenu fiscal de référence de l’entrepreneur. Des conditions qui s’appliquent également au leasing, une option représentant aujourd’hui plus de la moitié des ventes de voitures neuves en France, contre 15 % au début de la dernière décennie.

Malgré la disparition de la prime à la conversion en 2025, l’électrique peut ainsi toujours constituer une option financièrement intéressante. Une affirmation renforcée par l’étude de Car Cost Index 2021 qui confirme que le TCO (Total Cost of Ownership ou coût total d’utilisation) d’une voiture électrique est inférieur de près de 200 € par mois à celui d’une voiture thermique.

Afin de réduire encore un peu plus la facture, de plus en plus d’acheteurs se tournent vers les véhicules électriques d’occasion. Certes, il s’agit d’un marché encore microscopique (2,5 % du total des transactions), mais il est en pleine croissance avec +50 % de transactions en 2024. Plus d’annonces, cela signifie plus de concurrence et donc une baisse des prix. Ainsi, selon le site La Centrale, le prix moyen d’une voiture électrique d’occasion était d’environ 22 000 €, soit 1 000 € de moins que 6 mois plus tôt. 

Après l’achat, prendre soin de sa voiture électrique

Au rayon des priorités, on trouve l’optimisation de l’autonomie et la préservation de la batterie. Afin de prolonger la durée de vie de la batterie, il est bon de maintenir sa charge entre 20 % et 80 % (comme un téléphone) et surtout d’éviter de la faire passer trop souvent sous la barre des 20 %.

Concernant la recharge, une borne domestique à charge lente fait moins souffrir la batterie. On tente donc le plus souvent de garder les charges rapides pour les longs trajets sur l’autoroute. Les éléments jouent également un rôle, à la fois dans l’autonomie et dans l’usure de la batterie. On préférera donc garer sa voiture dans un lieu couvert, à l’abri des conditions trop froides ou trop chaudes.

Si les Norvégiens, rois de l’auto électrique, ont réussi, nous n’avons pas d’excuses ! Et, si la voiture est immobilisée pendant longtemps, il est important de conserver sa charge entre 40 % et 60 %. Certains modèles proposent des modes de conduite permettant de prolonger l’autonomie et, par extension, la durée de vie de la batterie.

La pratique d’une conduite régulière, à vitesse constante et sans accélérations brutales ainsi que l’anticipation du freinage et le freinage régénératif limitent la chute de la jauge et évitent de malmener la batterie. Bon à savoir, plus la capacité de la batterie est grande (la caractéristique exprimée en kWh sur la fiche technique), plus son usure est ralentie, car elle met plus de temps à chauffer et demande moins de recharges. 

Crédit : Jimmy Nilsson Masth

​Enfin, si l’entretien d’une voiture électrique est plus simple et moins coûteux que celui d’un véhicule thermique, tout simplement parce que la mécanique est moins sophistiquée (par exemple, on préconise une révision tous les 30 000 km pour l’électrique contre 15 000 km pour le thermique), il ne faut cependant pas négliger l’entretien de son véhicule électrique. Outre la batterie, dont on a vu plus tôt comment la préserver, on contrôlera également régulièrement l’état des consommables et des pneus qui, poids XXL oblige, s’usent et se dégonflent généralement plus vite que sur un modèle thermique équivalent. Enfin, le contrôle technique est obligatoire six mois avant le quatrième anniversaire de l’immatriculation, puis tous les deux ans par la suite.​

Bien choisir sa voiture électrique : 

Quand on veut de l’autonomie : s’attarder sur la capacité de la batterie, le temps de charge de 20 à 80 % et on se renseigne pour connaître la différence entre autonomie annoncée et autonomie réelle. On mise alors sur un SUV ou une berline.

Quand on veut de la performance : regarder avec plus d’attention la puissance, le type de plateforme, les différents modes de conduite proposés et le poids. Un roadster ou une sportive sont à privilégier. 

Quand on veut de la polyvalence : il faut trouver le bon équilibre entre confort, espace, puissance et autonomie. La berline compacte ou le crossover sont de bons choix. 

Quand on veut faire des économies : si l’on effectue principalement des petits trajets, que l’on a un petit budget, alors on se tourne vers une citadine et pourquoi pas d’occasion ?

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