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InterviewsPublié le 25/09/2025
4 min

Devinci, « à la croisée de l’art et de l’automobile » 

La rédaction a eu l’occasion de rencontrer les équipes de Devinci sur leur stand au Salon de Lyon, afin d’en savoir plus sur ce véritable OVNI de la construction automobile française. 

Lors de nos déambulations dans les allées du Salon de l’automobile de Lyon 2025, nos yeux se sont arrêtés sur un stand qui dénotait du reste, celui de Devinci. Des voitures au style racing des années 30-40, mais alimentées par des moteurs 100% électriques, forcément, chez ECO MOTORS NEWS, ça nous parle. Si l’on pense directement au rétrofit en voyant ces engins, Jonathan Rouanet, le Directeur Commercial du constructeur français nous arrête tout de suite : les voitures sont dessinées et assemblées dans leur atelier de St-Sulpice-la-Pointe dans le Tarn à partir de pièces fabriquées par des artisans, le plus souvent dans la région et plus rarement dans le reste de l’Hexagone. Seuls les moteurs électriques viennent de l’étranger, mais de pays limitrophes (Allemagne, Italie). Et les batteries ? Françaises, mais incorporant des cellules importées. Tous ces détails piquent un peu plus notre curiosité et l’on a pris un peu du temps de M. Rouanet afin qu’il nous en dise encore un peu plus sur Devinci. 

voiture devinci rétro électrique fabriquée en france
Crédit : ECO MOTORS NEWS

Et l’on commence par un retour en arrière. La marque voit le jour en 2017 sous l’impulsion de son fondateur Jean-Philippe Dayraut, designer et pilote. Baptisée Devinci, en clin d’œil au grand Léonard, “artiste et ingénieur complet, inventeur visionnaire et créateur d’œuvres intemporelles” avec qui l’entreprise “partage cette vision d’un savoir-faire à la fois technique et artistique” selon Jonathan Rouanet, elle présente ses premiers prototypes, les D417, au salon Rétromobile de 2018. Des premières voitures “volontairement simples avec suspension avant à lame, freins à tambours à l’avant et à l’arrière, des proportions inspirées des années 30 et une autonomie d’environ 140 km.” Résultat ? 30 commandes ! Dans le milieu, pour un constructeur niche qui vient de se lancer, c’est ce que l’on appelle un carton. 

Devinci, objet d’art et… outil marketing

Tout s’enchaîne alors pour Devinci qui inaugure en 2019 son line-up actuel, composé de quatre finitions du même modèle amélioré chaque année, baptisées Brigitte, éditée à 40 exemplaires, Adèle, éditée à 10 exemplaires, Marianne, elle aussi éditée à 10 exemplaires et Eugénie, en 5 exemplaires, un par continent, dont les prix sont respectivement de 58 000€, 75 000€, 150 000€ et 200 000€, toujours hors-taxe. Un point important car si Jonathan Rouanet n’identifie pas un client type, “ma plus jeune cliente a la vingtaine, ma plus âgée est octogénaire”, il constate tout de même qu’outre “des collectionneurs de voitures et des amateurs d’art ou de beaux objets, qui ne possèdent pas nécessairement d’autres automobiles”, la plupart des propriétaires de modèles Devinci sont “des chefs d’entreprise qui utilisent le véhicule comme outil marketing par exemple pour des agences immobilières ou des hôtels 5 étoiles”. En effet, il affirme que, plus que des automobiles, Brigitte, Marianne, Adèle et Eugénie servent surtout à transcrire des valeurs et transmettre un message plus efficacement qu’avec des moyens de communication plus classiques. Et ça, c’est grâce à son positionnement. 

intérieur voiture devinci
Crédit : ECO MOTORS NEWS

Nous nous positionnons sur un créneau tout à fait atypique, à la croisée de plusieurs univers : l’art et l’automobile, l’industrie et l’artisanat, l’ancien et le moderne.” On a donc une vraie voiture, grâce à la “solide expérience dans la compétition automobile – Formule Renault 3.5, Super Tourisme, rallyes comme le Dakar” du fondateur, mais qui a une allure d’œuvre d’art roulante, chic et vintage, le tout alimenté en électrique pour la modernité. De quoi séduire bien au-delà des frontières françaises puisque la marque a déjà livré ses voitures dans une vingtaine de pays et réalise plus de la moitié de son chiffre d’affaires à l’étranger. 

De grandes ambitions

Et cela ne devrait pas s’arrêter là pour ce constructeur en “amélioration continue et permanente” qui vient de présenter une nouvelle face avant pour son modèle Eugénie, ainsi que de nouvelles motorisations italiennes réservées aux versions les plus haut de gamme. Comme le résume Jonathan Rouanet, “chaque évolution est l’occasion d’une nouvelle homologation”, mais toujours avec la même ambition : “Continuer à faire rayonner l’excellence française à la frontière entre l’art et l’automobile”. Et cela semblait fonctionner au Salon de l’automobile de Lyon 2025, tant le stand Devinci était noir de monde, tous intrigués par ces véhicules aussi anachroniques que désirables, une preuve de plus, s’il en fallait encore une, qu’électrique peut rimer avec chic. 

calandre bois voiture devinci
Une calandre en bois qui illustre bien l’identité rétro, artisanale mais aussi technique et industrielle de la marque. Crédit : ECO MOTORS NEWS
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