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NewsPublié le 28/07/2025
2 min

L’Allemagne s’oppose à l’interdiction des voitures thermiques de location dès 2030

La Commission européenne souhaite interdire l’achat de voitures thermiques pour les sociétés de location dès 2030. L’Allemagne, soutenue par les industriels, juge cette mesure prématurée et inadaptée.

Drapeaux allemand et européen à Berlin, symboles des discussions sur l’interdiction des voitures thermiques.
Drapeaux de l’Allemagne et de l’Union européenne flottant devant le bâtiment du Reichstag à Berlin. (Crédit : Roman Babakin)

Une mesure européenne pour accélérer la transition électrique

L’Union européenne envisage de contraindre les entreprises de location, de leasing et les grandes flottes à n’acheter que des véhicules 100 % électriques dès 2030. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de l’interdiction de la vente de voitures thermiques neuves prévue pour 2035. Elle viserait à forcer une électrification plus rapide du parc automobile professionnel, qui représente aujourd’hui près de 60 % des immatriculations neuves en Europe, selon le journal Bild.

L’Allemagne rejette une décision jugée irréaliste

Le chancelier allemand Friedrich Merz a vivement réagi à cette proposition. Il estime qu’elle « passe complètement à côté des besoins communs de l’Europe » et alerte sur les conséquences pour l’industrie automobile. Pour Berlin, miser exclusivement sur l’électrique à une date aussi proche est risqué, surtout compte tenu des inégalités d’accès aux bornes de recharge et du manque de maturité technologique dans certaines régions.

Les professionnels de la location tirent la sonnette d’alarme

Du côté des entreprises concernées, l’inquiétude grandit. Nico Gabriel, membre du conseil d’administration de Sixt, prévient que cette mesure pourrait freiner l’usage des voitures de location, notamment par les vacanciers. Il cite le coût plus élevé de la location d’électrique et les difficultés de recharge en dehors des grandes villes comme des freins majeurs. Certains grands groupes, comme BMW et Mercedes, estiment même que l’UE pourrait être amenée à revoir l’échéance de 2035.

Un débat encore ouvert à Bruxelles

La proposition de la Commission n’a pas encore été officiellement déposée, mais un texte pourrait être présenté au Parlement européen d’ici à la fin de l’été. D’ici là, le débat risque de s’intensifier entre pays membres. L’Allemagne, en première ligne, demande davantage de flexibilité technologique et un calendrier plus réaliste pour éviter de brusquer un marché déjà sous tension.

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