NewsPublié le 12/09/2025
2 min

Hybrides rechargeables : une technologie sous pression mais encore en débat

Les voitures hybrides rechargeables, longtemps présentées comme une passerelle idéale vers la mobilité électrique, sont à nouveau pointées du doigt. Une récente étude de l’ONG Transport & Environment (T&E) affirme qu’elles émettent en moyenne cinq fois plus de CO2 que ce que prétendent les tests officiels. De quoi relancer un débat déjà animé autour de ces véhicules plébiscités par les flottes d’entreprise.

Voiture hybride rechargeable circulant sur route en Europe, objet de débat sur ses émissions réelles de CO2
Les voitures hybrides rechargeables sont au centre des critiques sur ses émissions réelles de CO2.

Des chiffres qui interpellent

Selon T&E, l’analyse de 127 000 véhicules immatriculés en 2023 révèle des émissions réelles de 139 g/km, contre seulement 28 g/km sur le papier. L’écart vient du calcul de la norme WLTP, qui suppose que les PHEV roulent 80 % du temps en mode électrique. Dans la pratique, cette part descend à 26 %. Résultat : le moteur thermique est utilisé bien plus souvent que prévu.

Des critiques mais aussi des nuances

L’ONG dénonce une stratégie de greenwashing et appelle Bruxelles à corriger les règles dès 2025. L’industrie automobile, elle, défend les PHEV comme une solution transitoire indispensable. Pour Christophe Périllat, patron de Valeo, ces modèles restent utiles tant que le marché électrique n’est pas pleinement mature. Selon lui, augmenter l’autonomie électrique des hybrides à 100 km permettrait déjà de couvrir l’essentiel des trajets du quotidien.

Une bataille politique à venir

La question dépasse le simple cadre technique. Les constructeurs veulent assouplir les objectifs de 2035, date prévue pour la fin du thermique. Bruxelles devra trancher lors du dialogue stratégique du 12 septembre. Entre ONG, industriels et Commission européenne, les discussions s’annoncent tendues.

Vers d’autres alternatives ?

En parallèle, certains acteurs explorent la voie du prolongateur d’autonomie, déjà populaire en Chine. Cette technologie, qui recharge la batterie via un petit moteur thermique, pourrait représenter un compromis. Toutefois, les risques d’un usage encore trop thermique existent.

La controverse autour des PHEV illustre les défis de la transition. Si leurs limites apparaissent désormais claires, l’électrique pur reste la voie la plus crédible à long terme.

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