Alors que le sujet de la batterie des voitures électriques reste central, Stellantis a dévoilé en septembre son nouveau prototype de batterie, une technologie baptisée IBIS (Intelligent Battery Integrated System). L’objectif, simplifier, alléger et évidemment, rendre plus performantes les voitures de demain.

Une batterie simplifiée qui gagne en efficacité
Conçue en partenariat avec Saft, filiale de TotalEnergies, cette innovation est actuellement testée sur un prototype de Peugeot e-3008. Contrairement aux batteries dites « classique », où l’inverseur et le chargeur sont des composants indépendants de la batterie, le prototype IBIS les intègre directement au pack batterie. Ce couplage permet d’obtenir un gain de 10 % en efficacité énergétique, de réduire le poids du véhicule de 40 kg, mais aussi de libérer 17 litres d’espace supplémentaire. Selon les premiers résultats, le groupe Stellantis annonce que les temps de recharge pourraient aussi être réduits d’environ 15 %, soit une heure de moins sur une recharge standard en courant alternatif.
Des défis à résoudre
Si ce projet est sur le papier convaincant, il reste des interrogations à éclaircir. Avec tant de composants réunis au sein du même bloc, la question de la gestion de la chaleur générée se soulève. Autre défi, passer du prototype à la production industrielle, une étape coûteuse et complexe, même si le groupe peut s’appuyer sur des partenaires européens de production de batteries pour les accompagner dans cette probable montée en puissance.

Un futur encore à écrire
Si Stellantis prévoit de tester ces batteries dans une flotte de démonstration dès 2026, il faudra attendre la fin de la décennie pour les voir se développer en série.
Avec IBIS, Stellantis espère se hisser au niveau des géants asiatiques BYD et CATL, qui dominent encore largement le secteur.