Rimac, connu pour ses hypercars électriques, vient de dévoiler une nouvelle batterie solide et des essieux électriques ultra-puissants. L’idée ? Devenir un acteur technologique majeur de l’industrie automobile électrique.
Depuis sa création en 2009 par le jeune ingénieur croate Mate Rimac, la marque du même nom a su se poser rapidement en acteur incontournable de la sportivité à la sauce électrique. Avec la Concept One et ses 1200 chevaux, puis, plus tard, la Nevera qui, elle flirte avec les 2000 chevaux, Rimac a marqué les esprits et prouvé que l’électrification ne fermait pas la porte aux sensations fortes. Problème ? Être rentable en vendant des hypercars, c’est pas ce qu’il y a de plus simple ! L’idée de son fondateur est donc d’ajouter une corde à l’arc de Rimac en devenant un fournisseur de technologies pour d’autres constructeurs, en utilisant ses voitures comme une vitrine.
Des batteries solides très prometteuses
C’est ainsi qu’en cette rentrée, le constructeur a annoncé une nouvelle batterie solide. Développée en partenariat avec ProLogium et Mitsubishi Chemical Group, elle affiche une capacité de 100 kWh et une densité énergétique d’environ 260 Wh/kg. C’est déjà pas mal, mais ça l’est encore plus lorsqu’on s’attarde sur la promesse de Rimac d’un temps de recharge de 10 à 80% en moins de sept minutes.

Et il ne s’agit pas seulement d’un concept ou d’un manifeste mais bien d’une présentation avant le lancement commercial en 2027. Alors que les batteries solides sont encore relativement rares sur le marché, si les délais sont respectés du côté de Rimac, cela en ferait l’un des pionniers sur ce segment. Un positionnement stratégique puisque plus compactes et proposant donc plus d’autonomie pour le même poids que les batteries lithium-ion, les batteries solides représentent, pour beaucoup d’observateurs, l’avenir de la voiture électrique.
Une grande puissance… commerciale ?
En plus de ses futures batteries solides, Rimac a également présenté sa nouvelle génération d’essieux électriques baptisés Sinteg 300 et 550. Des monstres d’ingénierie qui peuvent délivrer un couple aux roues pouvant atteindre 11 000 Nm. C’est totalement fou et, là encore, cela pourrait convaincre de nombreux constructeurs, notamment ceux à la recherche de hautes performances, de choisir le constructeur croate.

En commençant par produire des hypercars spectaculaires et se faire une place au soleil, Mate Rimac, en bon ingénieur, a donc décidé de se servir de la notoriété acquise grâce à ses automobiles pour se lancer dans la conception de pièces, en commençant par les batteries, essieux et moteurs. C’est certainement plus rentable que de vendre une cinquantaine de Nevera…